Les RTI (Rencontres de la Traduction et de l’interprétation) se sont achevées à Angers dimanche 27 août et nous avons eu l’opportunité non seulement d’y assister, mais également de sponsoriser l’événement.

 

Notre agence, représentée par Lucie Laval, CEO, et Chiara Castelli, chef de projet SEO (pôle italien), était donc présente sur son stand à l’événement et Lucie a eu le grand plaisir de prendre part à la conférence plénière portant sur l’état des lieux du secteur de la traduction et de l’interprétation (aux côtés de Gaële Gagné, Alain Volclair et Gabriel Karandyšovský), et d’animer un atelier sur la traduction SEO.

RTI 2023

L’évènement en bref : un véritable succès pour cette 1ère édition

 

De nombreux sujets ont été abordés tout au long de ces trois jours, sujets portant évidemment sur le secteur de la traduction et de l’interprétation, mais aussi sur des enjeux d’entrepreneuriat. Nous aimerions tous les aborder ici mais nous ne retiendrons que ceux qui nous ont particulièrement marqué.e.s… Pour vous donner envie de vous inscrire à la prochaine édition !

 

Le SEO à l’honneur aux RTI 2023

 

Lors des RTI, l’agence Contentactic a pu aborder, à l’occasion d’une table ronde et d’un atelier, le sujet de la traduction SEO. Volet encore relativement méconnu du secteur, la traduction optimisée pour le Web et les moteurs de recherche représente pourtant un potentiel de commandes énorme pour les agences comme pour les traducteurs et traductrices indépendant.e.s.

 

Pour vous donner une idée du potentiel de ce secteur, il suffit de savoir que :

– En 2018 le marché mondial du SEO correspondait à 80 milliards de dollars (Forbes)

– D’ici 2040, 95 % des transactions mondiales seront effectuées en ligne (Nasdaq)

– Les leads provenant du SEO présentent un taux de conversion 9 fois plus élevé que les pistes outbound (Informza)

– Le référencement organique (SEO) est 5.6 fois plus efficace que le référencement payant (SEA) (Hubspot)

– Les prestations SEO les plus demandées sont les stratégies de contenus et les stratégies de mots-clés (Search Engine Journal)

 

Avec le volet SEO, un traducteur ou une traductrice a en outre les moyens de mesurer et chiffrer les performances des contenus qu’il ou elle traduit. Cela lui donne davantage d’arguments pour valoriser son savoir-faire et justifier ses tarifs (globalement plus élevés que ceux d’une traduction standard, sans optimisation).

Salon RTI 2023

Un véritable changement de posture

 

Cette expertise supplémentaire lui permet également d’adopter une posture nouvelle, en passant d’une posture de prestataire-exécutant.e à une posture de consultant.e. Avec le SEO, le ou la prestataire est véritablement en mesure de conseiller ses client.e.s et de construire avec eux leur stratégie de contenus multilingues en ligne, avec un réel impact sur la visibilité de l’entreprise. Une opportunité à ne pas négliger pour tous les traducteurs et traductrices désireux.ses d’ajouter une corde à leur arc et d’accompagner leurs client.e.s à un niveau stratégique.

 

C’est à l’occasion de ces deux interventions animées par Lucie Laval (table ronde et atelier) que nous avons eu l’occasion de présenter notre programme de formation consacré à la traduction SEO, spécifiquement pensé pour les traducteurs.trices et créateurs.trices de contenus.

formation traduction seo

L’IA : amie ou ennemie ?

 

La question de l’IA a été abordée dès la première journée des RTI 2023 à l’occasion d’une table ronde au cours de laquelle se sont confrontés des avis divergents.

 

Le phénomène ChatGPT, qui a fait couler beaucoup d’encre depuis le mois de mars, a également fait naître des inquiétudes chez les linguistes et les professionnel.le.s de la traduction. Ces craintes sont-elles légitimes ?

 

Tout d’abord, on peut observer que cet outil d’IA générative qu’est ChatGPT n’est pas un outil de traduction automatique mais de génération de contenus (entre autres). Il n’a donc pas le même impact sur le secteur de la traduction que sur celui du SEO par exemple, qui va être bouleversé en profondeur par ces technologies. Le secteur de la traduction, quant à lui, est confronté depuis une dizaine d’années déjà à l’émergence des outils de traduction dite automatique (Google traduction, DeepL etc.). Le sujet n’est donc pas nouveau.

 

De nombreux.ses traducteurs et traductrices constatent cependant que l’émergence de ces outils ont progressivement conduit à une plus forte pression sur les prix et sur les deadlines. Avec l’introduction notamment de la post-édition, iI est de plus en plus fréquent de se voir solliciter pour des missions moins bien rémunérées à réaliser du jour pour le lendemain. Cette dégradation des conditions de travail est-elle une fatalité ? S’accompagne-t-elle d’une baisse de qualité globale des travaux rendus ?

 

Épineuses questions…

 

Pour ce qui est des conditions de travail, plusieurs réponses ont été apportées au cours de cette table ronde :

 

– Un des grands avantages du statut de freelance est la liberté. Autrement dit, libre aux indépendant.e.s de faire le choix de refuser un contrat qui ne leur convient pas, et de choisir les partenaires (agences ou client.e.s finaux.les) avec qui ils ou elles apprécient de travailler.

–  Il est toutefois inévitable pour les traducteurs.trices (et pour tout.e professionnel.le ayant le statut d’indépendant.e) de travailler son branding et de communiquer pour justifier ses tarifs et le niveau de qualité de ses prestations auprès des donneurs.euses d’ordre.

 

Enfin, en ce qui concerne la qualité des contenus post-édités, l’excellent atelier d’Anne Marie Robert a bien mis en évidence que la post-édition n’était pas synonyme de traduction bâclée, ni de traduction au rabais.

 

Grâce à une méthodologie structurée et à une évaluation juste du travail à fournir, la post-édition devient une compétence essentielle pour les traducteurs.trices d’aujourd’hui et de demain. Et l’IA, bien que loin d’être omniprésente, fait désormais partie des incontournables de la boîte à outils de tout.e professionnell.e de la traduction.

Rencontres de la traduction et de l’interprétation

Comment valoriser notre savoir-faire en tant que traducteur.trice.s humain.e.s ?

 

Une autre question importante à en outre été soulevée au cours de cette première table ronde : l’utilisation des outils de traduction automatique, de plus en plus systématique chez les jeunes générations de traducteurs.trices, va-t-elle provoquer une dépendance et une dégradation du niveau linguistique des professionnel.le.s de la traduction ? Serons-nous capables, d’ici quelques années, de traduire sans l’aide de ces outils ?

 

La question se pose en effet. D’autant plus que les outils en question tendent à encourager le biais d’ancrage et donc de favoriser la réalisation de traductions éventuellement moins qualitatives. C’est pourquoi il paraît essentiel au niveau de la formation initiale de continuer de mettre l’accent sur la qualité de la langue. Un « bon » traducteur ou une « bonne » traductrice ne peut se passer d’un excellent bagage en langue, en grammaire et en syntaxe, et ce, afin de pourvoir s’émanciper s’il ou elle le veut des outils de TAO ou de traduction automatique.

 

 

 

La question de la qualité

 

Un autre atelier proposé au cours du salon portait sur la qualité en traduction, animé par Carmelo Cancio Pastor.

 

Il abordait ce point essentiel : la qualité, souvent considérée comme absolue et objective, est en réalité subjective et relative. Nous avons toutes et tous un avis sur ce qu’est une traduction de qualité. Or, chaque vision est unique, et les critères auxquels se reconnaissent une « bonne » traduction varient d’un traducteur et d’une traductrice à l’autre.

 

La qualité est donc subjective.

 

Par ailleurs, nous avons dit que la qualité était relative, car elle doit être corrélée au besoin. La qualité d’une traduction peut être comparée au degré de satisfaction du donneur ou de la donneuse d’ordre : si celui-ci ou celle-ci est satisfait.e du travail rendu, alors il s’agit d’un travail de qualité. Ce qui ne veut pas dire que le travail en question répond à vos exigences de qualité.

 

Une telle approche de la qualité permet à tout.e traducteur.trice d’éviter de nombreux écueils, et notamment celui de faire un travail très (trop) qualitatif qui ne répond pas au besoin. Auquel cas le donneur ou la donneuse d’ordre peut tout à fait décréter que la traduction en question est de mauvaise qualité.

 

Un excellent éclairage donc, à méditer au moment de préparer ses devis et de négocier ses tarifs !

Stand Salon RTI 2023

La relation agences – freelances

 

Un autre sujet nous a également sauté aux yeux car il fait particulièrement polémique au sein de la communauté des traducteurs.trices indépendant.e.s : il s’agit de la relation agences – freelances. Contentactic est aujourd’hui une jeune agence innovante, mais sa fondatrice et plusieurs membres de l’équipe ont été freelance (et/ou continuent d’exercer une partie de leur activité en tant qu’indépendant.e.s).

 

Nous disposons donc d’un éclairage assez complet sur les contraintes de chaque « camp ». Or, il n’est sans doute pas exagéré de dire qu’au sein de la communauté des traducteurs.trices freelance, les agences n’ont pas franchement bonne presse. Sentiment d’être exploité et mal considéré, insuffisance des briefs, tarifs au rabais, deadlines impossibles à tenir… autant d’arguments qui ne jouent pas en faveur d’une relation saine et mutuellement profitable.

 

C’est une thématique qui nous tient particulièrement à cœur chez Contentactic, dans la mesure où la qualité de la relation avec nos partenaires freelance fait partie intégrante de notre ADN de marque. Et si de nombreuses agences ne font effectivement pas l’effort de soigner cette relation, il nous a semblé toutefois que certains ressentis découlaient de malentendus regrettables et d’une méconnaissance partielle et réciproque des contraintes de chaque partie prenante.

 

Nous nous sommes donc posé la question suivante : comment revisiter la relation agences – freelances pour la re-positiver et permettre à tous.tes les professionnel.le.s de la traduction de travailler en harmonie ?

 

Question qui mérite qu’on lui consacre un temps certain – ce que nous nous proposons de faire prochainement. On ne vous en dit pas plus pour le moment, on vous concocte la surprise pour la rentrée ! 

 

 

Une première édition menée de main de maître par la SFT

 

Toute l’équipe Contentactic tient à remercier la SFT (Société Française des Traducteurs) pour l’organisation de cet événement d’envergure. Une première édition extrêmement réussie à Angers : salles combles, bonne humeur et échanges enthousiastes entre professionnel.e.s des langues ont fait le succès de ces premières RTI. Nous attendons avec impatience les RTI 2025 !